De Fifi Brindacier (Pippi Langstrumpf) à Harry Potter.

 

  Quand Astrid Lindgren eut l’idée de contes pour sa fille malade, elle laissât celle-ci inventer un des plus important personnage de la littérature pour enfants : Pippilotta Viktualia Rollgardina Schokominza, fille d’Ephraïm Langstrumpf.

Ce n’était pas une fille ordinaire ; elle vivait sans ses parents, avec un cheval moucheté (Oncle Alfred) et un singe fripon (Monsieur Nillson), elle n’allait pas à l’école, possédait une valise remplis de pièces d’or que lui avait donné son père, le roi pirate de l’île de Takatuka et de plus une force suffisante pour soulever son cheval.

Elle aimait la police encore mois que la « confiture aigre avec des mouches », considérait l’école comme un lieu où on perd son temps en maniant la plume et inventait mensonges sur mensonges, tout en fuyant les services sociaux qui insistaient pour placer Fifi dans un beau foyer municipal pour l’enfance.

Cela relevait d’une conception de l’enfance libertaire, sans ordres, sans hiérarchie, sans obligations ; joies, jeux, insouciance.

C’était de la pédagogie, une tentative pour expliquer qu’en domestiquant les enfants on ne leur apprend rien.

Harry Potter représente exactement le contraire. Une éducation stricte dans un collège britannique, un côté obscur, la compétitivité à tout crin, la formation des élites, les possesseurs de secrets. Elève appliqué et brillant, orphelin, sans foyer, maltraité et déprécié par sa famille, la création de Joanne Rowling nous présente une vision de l’enfance mi calviniste, mi Victorienne. Dans tout les cas cruelle et triste.

Magique selon le New York Post qui place les livres de Potter, parmi les plus vendus de l’Histoire.

Joanne Rowling travailla dans l’espionnage industriel puis avec Amnesty International. Plus tard au bord de la misère, d’après les biographies officielles, elles écrivit l’histoire du petit mage, et comme dans un contes de fées survint : le succès inespéré, l’argent à la pelle, la célébrité méritée.

Qu’elle étrange histoire ? On la dirait écrite par un publicitaire.

Harry Potter est un enfant rebutant, blanc, anglo-saxon, protestant.

Je me demande seulement : qui achète ses livres ? Les enfants ? Les parents ?


Abel Ortiz

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